Avec « Construire Suresnes ensemble », la Ville propose aux habitants de dessiner le futur visage de leur ville. Première étape le 7 juillet dernier au centre des Landes avec la projection du film réalisé par l’agence Grand Public en charge d’accompagner la Ville dans cette démarche, en présence des personnes ayant participé à cette opération. L’équipe avait en effet interrogé un premier panel de Suresnois vivant ou travaillant dans la commune, en respectant la diversité des quartiers, des âges et des catégories socio-professionnelles. Les questions tournaient autour des préoccupations des Suresnois : développement urbain, services publics de proximité, convivialité, mobilités douces et transports, commerces…
La parole étant libre, les interrogations du public ont permis de soulever de nouveaux sujets et d’alimenter la réflexion, nourrir le débat pour construire ensemble une vision à long terme de Suresnes.
S’adresser au plus grand nombre
« Les différentes expériences de démocratie participative ne parviennent pas toujours à intéresser le public, regrette Laurent Sablic, un des co-directeurs de Grand public qui a animé la réunion du 7 juillet. De nombreux habitants ne participent pas, les jeunes, les personnes en situation de précarité ou les habitants des quartiers plus populaires contrairement à certains habitués, que j’appellerais les habitants professionnels. »
La Ville souhaite, grâce à cette démarche, attirer un public large, diversifié et représentatif et créer ainsi les conditions d’un débat productif autour de l’avenir de Suresnes. Pour assurer le lien et faire en sorte que les échanges de la soirée ne restent pas lettre morte, le relevé des prises de parole sera envoyé aux participants. Les réflexions se poursuivront prochainement sous forme d’ateliers. Les Suresnois pourront à cette occasion émettre des propositions très concrètes qui seront étudiées avec beaucoup d’attention par la municipalité. Une restitution sera faite aux habitants à la fin de l’année.
Lien social, mixité, équilibre urbain, services
Lors de la première réunion au centre des Landes, les Suresnois rencontrés pour le film ont pu prendre la parole. Ainsi, de manière générale, la fermeture des petits commerces préoccupe : « On veut consommer sur place ». Mohamed, du quartier République, déplore « qu’énormément de sociétés soient parties. » Des propos contrebalancés par Julien qui travaille depuis 20 ans pour Philips et habite Suresnes depuis quatre ans. « Mon entreprise est installée à Suresnes depuis plus de 22 ans, j’ai vécu à l’étranger et le jour où j’ai décidé de revenir en France, Suresnes était le lieu où je désirais habiter. Oui, des entreprises partent, mais d’autres, parfois importantes, s’installent, comme récemment l’école de commerce SKEMA avec ses centaines d’étudiants. »
L’esprit village de Suresnes a fait l’unanimité, les questions liées aux transports, à la place de la voiture et le développement urbain ont alimenté les échanges, ainsi que les thèmes chers à la municipalité : lien social, mixité, équilibre urbain, services à la population. « Il faut entretenir cette caractéristique et la mixité sociale, tout en étant capable d’innover », a lancé Farid. « Les habitants s’y sentent bien, a confirmé Marie-Line. Et oui, on peut faire un village moderne en jouant notamment sur l’architecture : pas de grandes cités, mais des bâtiments à taille humaine. » Bref, se développer mais de manière raisonnée. Comment ? « En préservant des espaces verts, en ne la rendant pas totalement industrielle », selon Samita. Et Lauriane de compléter en soulignant que face à l’augmentation de la population, il faut que les équipements suivent, tout en se disant vigilante sur la sécurité.
Alors que les établissements scolaires font parfois l’objet de pratiques d’évitement de la part de parents d’élèves, Petra s’est directement adressée à ces derniers : « Laissez une chance à Suresnes et à son système éducatif qui a fait ses preuves ». Elle a reçu l’appui d’Olivier, professeur : « J’ai demandé ma mutation au collège Jean Macé il y a trois ans et je suis assez sidéré de ce que j’ai pu entendre sur la réputation des établissements scolaires. Jean Macé, c’est un plaisir d’y enseigner, il y a une vraie mixité, les élèves sont agréables et ont envie d’apprendre. » Transition toute trouvée vers les derniers mots qui sont revenus au maire, Guillaume Boudy : « Je vous remercie déjà pour le petit chemin parcouru ensemble, et surtout pour le grand chemin qui nous attend. »
Et désormais avec tous les Suresnois.
Qui est Grand public ?
L’agence offre des solutions aux dirigeants engagés dans la transformation d’entreprises, d’institutions et de territoires, « en donnant la parole à ceux qui vont la vivre ». Ils mettent donc au coeur des grands débats de société ceux qui en sont les acteurs : salariés, entreprises, créateurs, habitants… par le biais d’enquêtes, de réunions et de supports audiovisuels.
Grand public, dirigée depuis 2012 par Laurent Sablic et Frédéric Gilli, compte parmi ses clients l’Aérospatiale, la Fnac, la Société du Grand Paris ou les Régions Bourgogne et Ile-de-France.