Peut-être l’avez découverte dans La maison des Maternelles, l’émission de France 5 destinée aux jeunes parents, où elle prodigue, depuis près de 20 ans, conseils et gestes simples pour soulager les éventuels problèmes des bébés et des parents… Catherine Rybus, ostéopathe renommée, spécialisée en périnatalité, vient d’ouvrir un centre de soin pluridisciplinaire dédié aux femmes et à leurs bébés à Suresnes : « pendant plus de vingt ans, j’ai reçu dans un cabinet du 15e arrondissement. J’ai eu envie de monter une structure plus large qui prenne en charge les femmes et les enfants », explique la spécialiste qui vit à Puteaux et souhaitait se rapprocher de son centre de gravité ; elle qui a grandi entre Nanterre, Suresnes et sa ville de résidence.
Onze spécialités complémentaires
Ouvert depuis le 4 janvier et baptisé YGY For You en référence à Hyggie, la déesse grecque de la médecine préventive, le lieu regroupe différents praticiens : médecin, kinésithérapeute, psychologue, psychologue pour enfants, praticienne shiatsu, hypno-thérapeute, naturopathe… Au total onze spécialistes, « dix femmes et un homme, le coq dans la basse-cour, s’amuse sa co-fondatrice, qui mettent leurs compétences complémentaires au service de la femme et de l’enfant. Avec mon associée, Charlotte Bergerot Pallisco (également ostéopathe), nous souhaitions qu’il y ait une prise en charge pluridisciplinaire qui corresponde aux demandes des femmes aux différents moments de leur vie. Une jeune maman n’a pas les mêmes besoins qu’une femme ménopausée… »
Le souhait presque militant d’aider les autres
Pour les deux praticiennes, le confinement aura eu un avantage : leur offrir le temps de mûrir le projet et de rencontrer des soignants engagés. « Les centres pluridisciplinaires sont de plus en plus à la mode, mais nous avons refusé de travailler avec des thérapeutes qui ne seraient disponibles qu’un jour par semaine. Nous voulions un vrai centre de soin, pas une galerie pour Instagram, insiste Catherine Rybus. Chaque personne qui vient travailler dans ce centre valide le principe d’une réunion bimensuelle pour faire un point sur nos patients et nos pratiques, afin que chacun sache qui sait et peut faire quoi pour l’épauler. En cas de problèmes de fertilité, l’hypno-thérapeute va aider à faire sauter des blocages psychologiques. La praticienne shiatsu aura une approche beaucoup plus énergétique. Nous bénéficions aussi d’une psychologue qui a une spécialité universitaire autour des troubles du comportement alimentaire… Au total, voilà une équipe qui dispose déjà d’une belle palette d’expérience. »
Derrière l’ouverture de ce centre, il y a le souhait presque militant d’aider les autres. « Les femmes partagent un chemin de souffrance potentielle énorme, entre des règles douloureuses, une grossesse difficile, un accouchement calamiteux, un stérilet mal supporté… Qui sait que l’ostéopathie peut justement soulager autre chose qu’une vertèbre bloquée ? » s’enthousiasme cette mère de deux enfants. C’est d’ailleurs pour mieux faire connaître son métier qu’elle a publié en septembre dernier un livre très instructif et décomplexant : Si j’avais su ! *. Une phrase ourlée de regret qu’elle entend au minimum une fois par jour… en attendant de mieux faire connaître ces pratiques universellement bénéfiques.
Le lieu : YGY For You, 38 boulevard Henri Sellier
Tél. : 01 47 12 67 78
www.ygyforyou.com
* Si j’avais su ! L’ostéopathie au service des femmes, éditions Leduc, 225 p., 17 euros.
Une association pour soigner toutes les femmes
En plus du centre YGY For You, Catherine Rybus a créé en 2016 l’association YGY pour soigner gratuitement les mamans et les bébés qui n’ont pas les moyens de s’offrir une séance d’ostéopathie. Une spécialité non prise en charge par la sécurité sociale, et encore trop rarement remboursée par les mutuelles. « Comme je forme énormément d’ostéopathes à ce type de technique, ils viennent offrir leurs services, ce qui leur permet de se perfectionner. Je suis simplement là en supervision. Chaque jeudi, je laisse ma pièce de consultation à l’association afin que les bénévoles reçoivent les patients. » N’importe quelle femme peut venir se faire soigner, avec ou sans son bébé. « Soit elle peut justifier d’une précarité et la prise en charge est gratuite, soit ce n’est pas le cas et on demande de faire un petit don à l’association, histoire qu’il n’y ait pas d’abus non plus. Car cela doit rester une véritable association à but non lucratif. »
Contact de l’association : 06 50 76 65 48.
