Paysan urbain

octobre 2019

Antoine de Clermont Tonnerre veille sur la vigne de Suresnes depuis presque un an.

Fils de vigneron dans la région du Val de Loire en Touraine, Antoine de Clermont Tonnerre a grandi dans les vignes. Alors qu’il vient de diriger les vendanges du clos de Suresnes il était tombé très tôt amoureux du métier de son père, de sa rigueur et du travail qu’il demande. « C’est beaucoup de concentration et de recherche d’excellence. J’assimile cela au travail d’un bijoutier ou d’un artiste. Mais, selon moi, le faire avec la nature c’est encore plus beau », confie-t-il. Il a au cours de ses études l’opportunité d’arpenter de grands domaines viticoles et d’apprécier l’excellence avec notamment de belles références bourguignonnes telles que Comtes Lafon ou encore Vosne-Romanée.

Après quelques années riches de découvertes et d’apprentissage, c’est en Île-de-France et plus particulièrement en Seine-et-Marne, qu’il dessine son avenir. Aujourd’hui, il apporte son savoir-faire et sa passion sous forme de prestations ou de conseils auprès de vignerons dans le but d’obtenir le meilleur de leurs vignes.

Un travail au quotidien

Deux jours par semaine, il offre son expertise à la vigne de Suresnes et prend un grand plaisir à accueillir les amateurs qui souhaitent échanger et déguster les différentes cuvées issues des récoltes de la Ville. «Être un bon vigneron c’est aussi être à l’écoute de son environnement et des autres, explique Antoine. C’est faire plaisir aux personnes qui consomment le vin, écouter leurs commentaires et avis tout en respectant la nature ».

Ce qu’il aime et retrouve en général dans le vin et les métiers qui lui sont associés, ce sont ces moments de partage, très joviaux et souvent accompagnés de bon mets qu’il ne cache pas apprécier.

Son quotidien est fait de prévision et d’anticipation. « Mon métier est très riche : je suis à la fois paysan urbain, transformateur et vendeur. Cela exige beaucoup de préparation et d’avoir toujours au moins un coup d’avance. Il faut surveiller la météo et les changements inattendus et brutaux, devancer les maladies et les traiter. C’est pourquoi il est primordial d’être proche de la vigne ».

Adepte du silence, il aime travailler la vigne dès les premières lueurs matinales en été. Une fois la nuit tombée, il passe davantage de temps à la cave à préparer et goûter le vin. Toujours soucieux de choisir les actes à entreprendre pour maintenir une qualité optimale de son produit. Si tous les matins, Antoine arrive avec en tête un planning des tâches à effectuer, il ne compte néanmoins pas ses heures et ne sait jamais
vraiment lorsqu’il aura fini. Un effort apprécié qui permet à Suresnes de se vanter d’un atout de taille : le vin suresnois, ce « pur Chardonnay » qui exprime son cépage à 100%, « sur le fruit » et porteur d’une belle acidité.

 

Partagez l'article :