Tout le monde est rentré

octobre 2020

Quelques jours après ceux des écoles primaires de Suresnes, les élèves du secondaire ont également fait leur rentrée. Pour cause de consignes sanitaires liées à la Covid-19, certains n’avaient pas passé la grille de leur établissement depuis le 15 mars. L’occasion d’un petit état des lieux avec les proviseurs et principaux des 5 lycées et collèges publics.

Au lycée Paul Langevin

Pour sa deuxième rentrée à Suresnes, Laurent Abécassis, proviseur du lycée Paul Langevin, se montre optimiste. « Les 37 classes sont pleines. Le lycée compte cette année 80% d’enfants de Suresnes, provenant des collèges du secteur. C’est beaucoup plus que les années précédentes. Nous avons dû créer une classe de 2de supplémentaire », détaille-t-il. Devant l’afflux de demandes, le lycée a également dû créer une troisième classe européenne anglais. Il propose aussi une classe européenne allemand.
La rentrée des 1200 élèves et des 153 personnes (dont 115 professeurs) travaillant au lycée s’est accompagnée, comme partout, de nouvelles consignes sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19. « Nous avons distribué des masques à la rentrée et beaucoup d’élèves étaient déjà équipés de leur propre flacon individuel de gel hydroalcoolique », explique le proviseur.

La très grande majorité des élèves du lycée ont travaillé durant le confinement et les semaines suivantes grâce aux manuels numériques et aux classes virtuelles en ligne créées par certains professeurs du lycée depuis chez eux. Les élèves ont été évalués en mathématiques et en français mi-septembre et des remédiations ont été mises en place pour les élèves qui en ont besoin. Par ailleurs,Laurent Abécassis prône la transparence sur le cas des décrocheurs. « 35 élèves ont complètement disparu des radars pendant le confinement. Ils n’ont alors donné aucun signe de vie. Rien. Mais tous sont revenus. Nous faisons le point avec eux pour voir ce qui s’est passé », précise-t-il.
Les élèves en Terminale cette année sont les premiers à passer le Bac nouvelle formule. Finis les sections S, ES, ou L. Place au Bac avec spécialités. Le lycée a-t-il bénéficié d’un effet « dopage national » souvent évoqué pour les résultats du Bac 2020 ? « Cela s’est ressenti aussi chez nous », admet M. Abeccassis. Le lycée affiche un taux de réussite de 93 %.

 

 

Au collège Emile Zola

« La rentrée s’est très bien déroulée. L’investissement de l’équipe éducative et le sérieux de nos élèves ont rapidement transformé le protocole sanitaire en habitudes de vie quotidienne », raconte la principale du collège Emile Zola, Elisabeth Steinmetz.
Une nouvelle organisation a été adoptée : afin de limiter le brassage des élèves, les niveaux d’études ont été séparés dans l’établissement. Les élèves ne changent plus de classe à chaque heure de cours mais restent dans leur salle où une place fixe a été attribuée à chacun. Les effectifs sont de 420 élèves.

Parmi les nouveautés de cette année, « notre établissement a été retenu pour intégrer le projet de recherche européen « Regreen » en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Agence régionale de la biodiversité. Il s’agit d’un projet de sciences participatives où les élèves de 6e volontaires sont invités à observer la biodiversité présente dans notre établissement afin de recueillir des données qui seront transmises aux équipes scientifiques partenaires. »
Le collège a également eu la fierté de voir 10 de ses élèves de 3e et 4e de l’an dernier récompensés dans le cadre du concours Clemenceau organisé par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Intérieur. Leur choix de production artistique s’est porté sur un rap intitulé Respect qu’ils ont pu enregistrer dans le studio web radio de l’établissement. « Ces élèves ont, grâce à ce projet, pris conscience de leur potentiel lorsqu’ils parviennent à canaliser leurs émotions et leur énergie. Ils ont ainsi repris confiance en eux-mêmes et en l’école, se réjouit leur principale. Ce prix Coup de Coeur du Jury récompense une belle aventure ».

 

Au collège Jean Macé

« Nous avons dû revoir totalement l’organisation des enseignements, de la vie scolaire et de la cantine afin d’assurer la mise en place du protocole sanitaire, cela a permis que la rentrée se passe correctement », explique Laurent Rabès, principal du collège Jean Macé. « Nous avons fait le choix pour le moment de ne pas mettre en place les différents ateliers et clubs afin de limiter les brassages de groupes d’élèves. L’ambiance est au travail, les professeurs ont fait le diagnostic du retard qui a pu être pris pendant le confinement afin d’axer leurs cours sur certains points. Ils sont globalement optimistes. Les retards seront rattrapés. »
Quant aux élèves, « ils respectent le protocole et le port du masque. Ils sont très respectueux ! », les félicite le principal. Les effectifs de ce « gros collège » sont de 720 élèves.

« Nous allons essayer cette année, espère Laurent Rabès, de finaliser les actions et projets interrompus l’an passé à cause du confinement. Nous allons également reconduire nos actions de prévention avec SIJ et notre référent police, ainsi que le travail entamé avec « Facilistage » qui prépare dès la 4e les élèves au stage d’observation en entreprise de 3e. Nous comptons bien également nous réengager sur nos partenariats avec le cinéma, le mémorial du Mont-Valérien ou le Théâtre Jean Vilar. Nous développerons nos actions en lien avec le développement durable ».
Le collège explore une thématique annuelle : cette année c’est l’égalité entre les filles et les garçons qui sera la source d’inspiration de nombreuses activités. Volontaire, Laurent Rabès conclut : « Je continuerai à travailler avec mes collègues des établissements scolaires suresnois et nous ne renonçons pas au sorties, aux visites et à tout ce que les mesures sanitaires en vigueur nous permettront de faire ».

 

Au lycée des métiers Louis Blériot

« La rentrée s’est passée correctement au Lycée des Métiers Louis Blériot de Suresnes, dans un drôle de contexte, comme c’est le cas pour tout le monde », estime la proviseure Véronique Berjon- Bailly. Nous avions beaucoup préparé la rentrée en amont. Les équipes se sont beaucoup impliquées en juin lors de la réouverture du lycée et également fin août, afin d’optimiser la reprise des cours. » Ainsi, des actions ont été entreprises pour améliorer l’organisation du temps scolaire et les emplois du temps, la logistique au lycée (règles sanitaires, organisation des ateliers, mise en place d’un troisième service de demi-pension pour fluidifier les passages…).
Les effectifs sont stables avec environ 400 personnes en formation (élèves, apprentis, adultes), 35

professeurs du lycée et 10 à 15 intervenants extérieurs. Une nouvelle classe de 1ère année de BTS Electrotechnique en apprentissage avec le Centre Gustave Eiffel- CFA Bouygues ouvre cette année, en plus des deux classes (1ère et 2e année) de BTS Electrotechnique en apprentissage avec le CFA des Métiers des Energies EDF.
Ainsi, en plus des 18 classes de formation initiale, le lycée accueille 9 classes en apprentissage et 2 classes d’adultes en reconversion via le Greta. « Le lycée débute un projet avec l’Opéra de Paris qui concerne les filières Menuiserie et Electrotechnique, et qui comprendra une dimension culturelle et la découverte des coulisses (logistique, décors…). Et nous comptons poursuivre l’ensemble de nos projets et partenariats », conclut la proviseure.

 

Au collège Henri Sellier

« Aucun élève manquant » : c’est la première bonne nouvelle de la rentrée au collège Henri Sellier annoncée par la principale, Marie- France Couriol. Ici aussi, il a fallu adopter un protocole sanitaire et modifier légèrement l’organisation : une salle par classe (ce sont les enseignants qui se déplacent et non plus les élèves), modification des sens de circulation pour éviter que les élèves se croisent, gel hydroalcoolique à l’entrée. « Les contraintes sanitaires n’ont pas trop pesé sur notre organisation, se réjouit la principale. Nous avons la chance de disposer d’un grand établissement, avec de nombreuses salles et un double réfectoire ».

Avec 425 collégiens (23 à 27 élèves par classe en moyenne selon les niveaux), les effectifs sont stables et les 35 postes d’enseignants sont pourvus. Si certains projets sont suspendus du fait de la crise du coronavirus, de nombreuses nouveautés ont été mises en place dès la rentrée : enseignement du grec en 3ème, mise en place d’une option rugby de 2 heures par semaine de la 5ème à la 3ème en partenariat avec le Rugby Club Suresnes, création d’un club d’échec à la pause méridienne, d’un atelier journalisme et différents projet artistiques : spectacle vivant avec restitution au théâtre Jean Vilar, concert avec l’Orchestre de la Police nationale, intégration au dispositif Choeur de collèges avec concert à la Seine musicale.

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