Un demi-siècle à tendre l’arc, viser la cible, retenir son souffle et décocher la flèche. La compagnie des Archers suresnois a été créée le 3 novembre 1972. Le 11 septembre, ses membres ont fêté son cinquantenaire au gymnase Jean-Baptiste Aubry et ont à cette occasion dévoilé un nouveau logo. C’est aussi dans cet équipement qu’ils pratiquent le tir à l’arc en salle, sur un mur de tir réalisé il y a quelques années par des élèves du lycée des métiers Louis Blériot de Suresnes. « Un des meilleurs murs de France notamment pour ses qualités lumineuses », se réjouit Ludovic Piquet, président de l’association depuis novembre 2021.
Pour la pratique en extérieur, les licenciés rejoignent, à quelques pas, le « jardin d’arc » installé en contrebas du stade Maurice Hubert. L’association y propose des cours (jeunes, adultes ou perfectionnement) avec trois entraîneurs, dont Ludovic. Ils sont épaulés par deux bénévoles. « L’association compte actuellement 90 membres, dont une vingtaine d’enfants, détaille Ludovic Piquet. L’ambiance est familiale et bon enfant ». Le club a par le passé été dirigé par une championne du monde, Valérie Fabre, et a compté plusieurs champions de France dans ses rangs. L’équipe première masculine millésime 2022 évolue en championnat de France.
L’association accueille plusieurs concours par an dont des qualificatifs aux championnats de France, ouverts à tous, que l’on soit débutant ou vice-champion du monde, comme Sébastien Peineau présent à Suresnes l’année dernière. Une originalité qui en dit long sur ce sport où on « ne se la raconte pas, on n’est pas des vedettes », sourit le président. Dans cet esprit, la compagnie développe un tir « festif » : des compétitions aux règles « décalées ».
Technique et concentration
Ludovic a découvert ce sport presque par hasard en 2012. « Je venais d’emménager à Suresnes et je cherchais des activités. J’ai pu tester le tir au Forum des associations. Cela m’a plu immédiatement : la nécessité de se concentrer, la maîtrise d’un objet très technique. »
Le matériel étant assez coûteux, les débutants se voient prêter des arcs, au moins pour la première année. Les enfants disposent d’un matériel adapté. La compagnie a pour partenaire Gold Archery, enseigne référence en Ile-de-France installée avenue Gustave Stresemann et dont le dirigeant, Philippe Denier, est aussi vice-président des Archers. Si l’envie vous prend de rejoindre cette grande famille, il n’y a aucune contre-indication : cette pratique mobilise des muscles du dos que l’on n’a pas l’habitude de travailler et il reste des places dans certaines catégories d’âge… Il n’y a plus qu’à !
Renseignements : lesarcherssuresnois.fr
Club versus compagnie
Contrairement à un club, une compagnie de tir à l’arc, comme les Archers suresnois, suit des traditions qui peuvent être millénaires. Par exemple, le tir de la Saint-Sébastien et le tir du roi avant le premier mai où l’on tire sur des cartes décorées et où le vainqueur est nommé soit Saint-Sébastien, soit roi. La hiérarchie a un aspect militaire : on débute archer avant d’être nommé aspirant puis chevalier ou dame d’arc pour les femmes. Ces derniers se voient à leur tour confier les nominations.
