Le Nin-Jutsu à l’école des ninjas

août 2022

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Après une vie consacrée à faire revivre cet art martial, le Suresnois Jean-François Beaudart peut depuis un an le transmettre dans sa ville. Texte : Arnaud Levy

Longtemps, explique Jean-François Beaudart, ce fut « un art martial caché mais non disparu ». Depuis, pour faire simple, l’entrée du Japon dans l’ère moderne, la disparition des Samouraïs, et la formation des arts martiaux tels que l’Aïkido, le Judo ou le Karaté, le Nin-jutsu, « Art des Ninjas », semblait surtout relever d’une iconographie de fiction entre BD et cinéma.

Mais en France, le Suresnois et sa compagne Virginie Gillet (15e Dan) se sont depuis plus de 30 ans attachés à le faire revivre, petit à petit, technique après technique, au fil de recherches et de séjours au Japon où ils sont partis tous les six mois jusqu’en 2014.  Et depuis un an, celui qui est l’un des 300 « Daï-Shihan » (Grand Maître) dans le monde peut transmettre cet héritage à Suresnes, où la Ville a mis deux créneaux à disposition du Bujinkan Paris.

Nul besoin pour s’initier à cet art martial, dont les premières traces remontent à 500 avant J.-C., d’une vocation d’espion ou d’assassin. « Le Nin-Jutsu s’adresse à tous les adultes. La seule chose que l’on demande c’est d’avoir une intelligence humaine. C’est un art martial complexe et exigeant. Un peu comme dans le jazz, une technique apprise peut déboucher en application sur 1000 variations… »

Cet art martial comprend des techniques de corps à corps et d’armes (sabre, bâton, lance couteau, shuriken et corde) ainsi qu’un travail en armures. Certains enseignements comme le Koppo Jutsu (art de briser les os) ou le Koshi Jutsu (percussion des points vitaux), pourront évoquer l’aura redoutable et mystérieuse des ninjas. Mais c’est d’abord l’efficacité qui est recherchée. « Elle résulte du cheminement du pratiquant : quel que soit son physique ou son âge, nous cherchons à révéler son mouvement naturel, à le révéler à lui-même. »

Or si elle est travaillée en Dojo la pratique du Nin-Jutsu « prend toute sa dimension en pleine nature où le mouvement sera différent : il faut le trouver dans les conditions du réel par rapport à soi, aux autres et à l’environnement. »

Lundi de 20h à 22h au gymnase du Belvédère, samedi de 16h à 17h30 au gymnase des Cottages

Renseignements : bujinkan-paris.fr, mail bujinkan.paris@gmail.com, tél. : 07 69 16 43 14

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