EN SELLE !

janvier 2021

Cette année, les élèves de l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) de l’école Jules Ferry ont découvert les joies de la pratique du poney, dans le magnifique cadre du haras de Jardy. Une activité riche et ludique propice au développement physique, moteur et affectif des enfants.
Reportage. Texte : Marina Bellot. Photos : Tiphaine Lanvin

Les bottes sont enfilées, les doudounes zippées et les bonnets bien vissés sur les têtes : les élèves de la classe Ulis (*) de l’école élémentaire Jules Ferry sont fin prêts à prendre le car, direction le haras de Jardy. Tous les mardis, cette « activité équestre adaptée », mise en place avec le département des Hauts-de-Seine, rassemble une dizaine d’enfants issus des classes de CP au CM2.
Comme à chaque début de séance, les élèves prennent d’abord contact avec les poneys, les sortent du box puis les préparent… avant de se transformer en apprentis cavaliers. Au fil des séances, tous se sont familiarisés avec les animaux et ont appris les bons gestes pour se faire comprendre et obéir, dépassant l’appréhension des débuts.

Affection et dépassement
« On a appris à panser les poneys, à les monter et à marcher à côté d’eux », résume fièrement Noa. A côté de lui, Damien câline tendrement un poney, tandis qu’Elodie désigne l’un des animaux : « C’est Starlight, c’est mon poney ! ».
« Ce projet leur plaît et leur fait beaucoup de bien, se réjouit leur enseignante, Géraldine Saillant, coordinatrice de l’Ulis. Certains ont des problèmes moteur mais ils ont tellement envie de réussir qu’ils se dépassent. D’autres, qui ne parlent pas beaucoup, s’épanouissent au contact du poney. C’est formidable de voir leurs sourires. » Aux côtés de Géraldine, Sandrine et Nanouk, les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), veillent avec bienveillance au respect des règles et rassurent les enfants pour que chacun puisse profiter en toute autonomie de cette activité particulièrement riche, qui favorise tout à la fois le développement physique, moteur, relationnel et affectif.

Raconter à papa
Toutes les séances sont encadrées par la même monitrice, Elvire, qui a appris à connaître chacun des enfants : « au début, ils ne voulaient pas que ce soit moi qui les aide à monter sur le poney, maintenant il n’y a plus aucun souci. La confiance s’est peu à peu installée. »
Après une matinée riche en découvertes et en émotions, il est déjà temps d’enlever les selles, de ranger les bombes et de dire au revoir aux poneys. « Ce soir je vais raconter à mon papa ce que j’ai fait ! », s’enthousiasme Montaser. Pour exploiter toute la richesse de cette activité, Géraldine Saillant a monté un projet pédagogique qui permettra aux enfants, une fois les dix séances terminées, de revenir sur leurs apprentissages et de mettre des mots sur leurs découvertes et ressentis. Une manière, aussi, de faire durer le plaisir et de graver encore un peu plus ces jolis souvenirs.

(*) Les classes Ulis, unités localisées pour l’inclusion scolaire sont des dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap.

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