Des capsules volantes pour se déplacer en ville

avril 2021

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Paul Cassé, 27 ans, Suresnois, a fondé avec deux amis de l’Ecole normale supérieure, CAPS,
une start-up qui conçoit des capsules volantes, autonomes et individuelles.
Texte : Pauline Garaude. Photos : CAPS

Paul Cassé, à gauche, et Kevin Laouer.

 

Depuis la maison familiale sur les hauteurs de Suresnes, Paul peaufine le prototype de sa capsule volante dont le « laboratoire d’expérimentation » se cache dans une grange à 3 heures de Paris.
Cette idée, il l’a eue avec son ami Kevin, en licence de physique à Paris Descartes. « On voulait innover dans la tech, sans idée précise. On parlait des grands challenges de demain dont la mobilité. On a dessiné des croquis qui, en se précisant, sont devenus notre projet de capsule volante », raconte Paul. « C’est venu d’un ras le bol des transports ! Face à la problématique croissante du transport urbain et à la saturation des infrastructures, il est temps de passer à la troisième dimension : le ciel. » En master à Normale sup, les deux amis rencontrent Pierre de Châteaubourg qui devient leur troisième associé. Ainsi constitué, le trio dépose les statuts de CAPS en 2018.

Une capsule mono-passager 100% autonome
Incubée à l’Essec et à Polytechnique, la start-up – en plus des fonds propres du « trio » – a reçu une bourse de 30 000 euros de la BPI French tech et le Prix innovation de la Banque populaire de 15 000 euros. Très vite, le prototype est développé, et CAPS est invité d’honneur de la mobilité aérienne du salon Vivatech en 2020. Partant du constat que 70% des trajets urbains sont individuels et que le trajet périphérie-centre ville est trop long, la capsule volante est mono-passager et 100% autonome, basée sur le système de guidage des drones. Paul et ses associés nouent deux partenariats : l’un avec Air énergie pour les batteries, l’autre avec une entreprise encore non dévoilée pour le guidage.

Voler à l’horizon 2024-2027
A ce jour, si le premier prototype est quasi finalisé, le second, destiné à être certifié pour voler, est déjà à l’étude. Et une levée de fonds est prévue pour cette année. « La capsule devrait voir le jour à l’horizon 2024-2027 », espère Paul. On pourra alors la réserver avec son smartphone comme un taxi en payant la course en ligne. Elle arrivera à la borne de collecte la plus proche du passager, le conduira à destination, avant de repartir au centre de rechargement. Elle effectuera une distance de 15 km au prix de 1€/km. Un projet de mobilité urbaine aérienne dans l’air du temps puisqu’en juin prochain Cergy Pontoise accueille le premier hub de la mobilité aérienne et autonome d’Ile-de-France avec des tests de vol. www.bycaps.fr

 

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