Groupe Union de la majorité

NOVEMBRE 2019

Protéger les plus fragiles

La vocation d’une ville ne se limite pas à la fourniture de services aux habitants. Premier échelon de vie sociale et de la démocratie, elle a aussi pour devoir d’agir en fonction de valeurs et de partager celles-ci avec le plus grand nombre au travers des politiques publiques et des évènements proposés aux habitants. Le mois de novembre en offrira à nouveau une édifiante illustration, qui verra les services de la ville, mais aussi ses partenaires et de très nombreux habitants se mobiliser pour la cause des femmes, pour celle de l’enfance ou pour les personnes en situation de handicap. Ces trois thèmes et ces trois rendez-vous suresnois ont au moins deux points en commun. D’abord ils invitent à protéger et renforcer des droits qui sont parmi les plus fragiles et les plus menacés sur la planète, mais aussi hélas dans notre pays, comme le rappellent les chiffres inacceptables des violences faites aux femmes. Ensuite, qu’il s’agisse de faire reculer ces violences, de veiller sur les Droits de l’enfant ou de construire une ville plus inclusive pour les personnes en situation de handicap, la sensibilisation et l’éducation sont les clefs d’un succès durable. Le rôle que peuvent jouer les collectivités est essentiel, pour peu qu’elles agissent de façon résolue, forte de leur proximité avec le terrain et dans le cadre d’une approche globale de ces sujets. Dans la lutte contre les violences faites aux femmes et plus largement de l’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Suresnes mène une politique qui en fait une collectivité souvent citée en modèle en France et une des villes les plus engagées d’Ile-de-France. La richesse des évènements proposés du 8 novembre au 5 décembre traduit la diversité des mesures mises en place. Rappelons que Suresnes a été en juillet la première Ville d’Ile-de-France (et la 2ème en France) à signer avec l’Etat le Contrat de mobilisation et de coordination contre les violences sexistes et sexuelles. Nos actions répondent à des urgences immédiates et très concrètes comme le financement de bons de taxi pour aider les victimes à se rendre aux urgences médico judiciaires, mais aussi à des objectifs de long terme avec des actions de sensibilisations menées tout au long de l’année auprès des jeunes.
Si la loi a inscrit depuis 2014 la lutte contre les violences faites aux femmes au nombre des champs d’action obligatoire des collectivités, en revanche dans le domaine du handicap la seule obligation légale des communes est la création d’une commission communale pour l’accessibilité et ce qui en découle en matière de bâtiments publics et de voirie. Le mois du handicap permettra à tous ceux qui le souhaitent de mesurer à quel point Suresnes dépasse ce cadre trop restreint dans tous les domaines qui concourent à l’inclusion dans le milieu ordinaire, scolaire, de loisir, chez les seniors ou simplement dans la ville. Nous montrons d’ailleurs l’exemple avec un pourcentage de 8,62 % d’agents reconnus comme travailleurs handicapés soit bien au-delà du seuil légal de 6%. Mais au-delà des services de la ville, nous voulons aussi saluer les engagements divers des bénévoles, des associations, des entreprises et des particuliers pour contribuer à comprendre le handicap, à accepter la différence et aider ceux qui doivent l’être.


L’art, la censure et les « tartuffes »

L’art quand il n’est pas au service des puissants, est par nature subversif. La morale et l’art font rarement bon ménage et au gré du temps et des époques la création artistique et les artistes sont soumis à l’œil vindicatif de ceux qui prétendent s’exprimer au nom du « peuple ». Le dernier festival des Vendanges nous en a donné une illustration flagrante. Alors que la programmation comptait 28 spectacles, l’apparition pendant quelques minutes d’hommes nus sur une scène, certes ouverte à tout public, a déclenché a posteriori, l’ire de certains censeurs en quête de notoriété. Il est fort singulier de constater que l’extrême droite et la gauche socialiste se sont unis sur le champ culturel… et paradoxal de voir des représentants locaux de la Gauche se poser en tartuffes face à la liberté de création artistique. Si on peut regretter un défaut d’information envers le public, (et nous avons demandé à la direction artistique du festival qu’une information plus rigoureuse soit transmise en amont à la Ville) ces cris d’orfraies nous interrogent d’abord sur notre temps. Aujourd’hui, une forme de bien-pensance se trouve renforcée par les réseaux sociaux. Les mêmes qui interdisent, comme Facebook, d’afficher « L’Origine du monde » de Gustave Courbet. Des gens s’offusquent de choses qu’ils n’ont pas vues et dont ils ignorent les circonstances de leur survenance. Cela a été le cas avec cette polémique soulevée, symbole de cette nouvelle « démocrature » des réseaux sociaux. Une partie de ceux qui ont nourri cette polémique n’ont probablement pas mis les pieds au Festival et n’ont donc pas vu les nombreux spectacles poétiques et émouvants émerveiller le regard des spectateurs et notamment des familles. A Suresnes, nous avons toujours pris le parti de soutenir et de défendre la Culture sous toutes ses formes. Nous n’allons pas aujourd’hui nous poser en censeurs de la création.
La majorité municipale

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