TOURS ET ENTOURLOUPES!
La politique politicienne nous habitue trop souvent à la médiocrité des débats ou au goût prononcé pour les polémiques. Une fois de plus, nous ne sommes pas épargnés par cette constante. D’ailleurs, il y a fort à parier, hélas, que plus nous nous rapprocherons des prochaines échéances municipales de 2020, plus le phénomène s’accentuera. Les Suresnois qui nous font confiance depuis plus de 35 ans savent combien nous sommes attachés à la qualité du cadre de vie de notre ville. Nous n’avons jamais attendu les veilles d’élections pour défendre les intérêts suresnois.
Aussi, nous ne pouvons que déplorer la manipulation grossière du projet dit des « tours Gallieni » par l’opposition municipale, sans doute en mal de reconnaissance. Mal de reconnaissance ou volonté pour le chef de l’opposition municipale de faire oublier son appartenance au parti socialiste et son soutien sans faille au malheureux candidat socialiste lors des dernières élections présidentielles, Benoît Hamon.
Pour autant, les Suresnois méritent un débat de meilleure facture et ont le droit d’être informés objectivement sur les projets urbains de la ville, loin des approximations et de la désinformation à même d’agiter le landerneau.
Un projet porté par un propriétaire privé
Tout d’abord, il convient de rappeler que le projet des « tours Gallieni » est porté par un propriétaire privé et que la ville n’en est aucunement partie prenante. Nous ne sommes que les garants du respect des normes légales et réglementaires relevant du droit de l’urbanisme. Ce n’est donc pas un projet immobilier piloté par la Municipalité, contrairement à ce qui est sousentendu par l’opposition. La tentative de manipulation des habitants du quartier Écluse-Belvédère et de certaines associations a fait long feu, entraînant la démission de certains membres de l’association de riverains qui refusaient la récupération politicienne. Il nous semblait important de dénoncer fermement cette campagne insidieuse et de rétablir un certain nombre de vérités.
Concernant l’avancée du projet, le promoteur privé en est toujours à la phase des études architecturales même si des esquisses ont été présentées il y a quelques semaines en mairie en présence de l’association « Astuce + ». Le projet initial des tours jumelles de grande hauteur ayant avorté, le promoteur a essayé de concevoir un programme immobilier plus dense en superficie mais ne dépassant pas les 50 mètres, sous le seuil des immeubles de grande hauteur (IGH).
Cette nouvelle version a suscité un certain nombre de réactions positives et négatives mais devant l’inquiétude d’une partie des habitants du quartier, le Maire, Christian Dupuy, a conseillé au promoteur de revoir son projet afin qu’il s’intègre mieux dans le tissu urbain et dans l’esprit de Suresnes, tout en incitant fortement le porteur du projet à ouvrir une large concertation avec la population. La balle est donc dans le camp du promoteur désormais.
Co-construction et adhésion des habitants indispensables
Dans ce genre de projet, pour le moins ambitieux, il nous paraît important de veiller à associer très en amont les habitants. C’est une habitude que nous avons prise depuis 1983 mais c’est devenu de plus en plus au fil du temps, une impérieuse nécessité.
La co-construction de tels projets et l’adhésion majoritaire de la population sont indispensables. C’est de cette manière que nous avons réussi à redonner un visage humain à notre ville et ce, malgré les pressions de l’État poussant les communes de la première couronne parisienne à densifier toujours davantage.
En trente ans, grâce à un urbanisme maîtrisé et apaisé, nous avons offert une réelle qualité de vie aux Suresnois qui pour 92% d’entre eux en sont satisfaits. 75% des Suresnois se disent également satisfaits de l’urbanisme et des aménagements urbains, selon l’étude conduite par l’institut Ifop en juin 2018.
Au fil des six mandats consécutifs de l’actuelle majorité municipale, les surfaces d’espaces verts publics ont plus que doublé. Tout ceci est le fruit d’une volonté affirmée et d’un travail acharné. En trente ans, nous avons réussi à faire oublier que le centre-ville était dévasté et défiguré en 1983 par des projets tout aussi onéreux qu’inconséquents, pilotés par la majorité socialiste sortante. Sur les berges de Seine, quai Gallieni, gisaient de mornes friches industrielles là où nous accueillons, aujourd’hui des entreprises prospères et des immeubles d’habitation de qualité. Alors, comme aurait pu le dire le Général de Gaulle, « nous n’allons pas après 36 ans de mandats et de confiance, nous transformer en affreux bétonneurs ! ».
La peur, tout comme la colère, est mauvaise conseillère et ne devrait pas être alimentée et récupérée à des fins politiques. On ne bâtit pas le lien de confiance entre les élus et les habitants sur ces principes. La politique partisane et les ambitions personnelles ne peuvent pas toujours tout justifier…
La majorité municipale