La Mairie s’aMUSe
Il est temps de faire le bilan du MUS (Musée Urbain de Suresnes) près de 7 ans après son ouverture.
D’abord, je tiens à rendre hommage au professionnalisme et à l’engagement des équipes du MUS. Les activités pour les enfants, le fonds documentaire, la qualité de l’accueil – les talents sont là. Bravo !
Cependant, malgré toute la bonne volonté des agents, le MUS n’a pas trouvé sa place. Oui, une politique culturelle est nécessaire, mais elle doit être efficace. La réalité, cachée par la majorité municipale actuelle, est que ce musée est un désastre.
Désastre financier. En Conseil Municipal l’adjoint nous annonce 11 000 entrées par an,
dont une moitié serait payante. Le plein tarif est de 4 euros alors que le coût de revient d’une visite pour la ville est de… 50 euros ! 500 k euros sont consacrés au MUS chaque année, sans compter tous les couts liés à la communication qui en est faite. Au total, près de 15 M euros d’argent public dépensés pour cet éléphant blanc. Qu’une part ait été subventionnée par la Région ou l’État, cela reste l’argent de nos impôts.
Désastre pour l’image de la Ville. Allez lire sur Internet les commentaires sur le MUS, je n’ose les retranscrire ici. Connaissez-vous beaucoup de Suresnois fiers de leur musée ?
Désastre de communication. Suresnes Mag, les affichages municipaux, le site Internet de la
ville : tout a été mobilisé pour le faire connaitre. Et si ces publicités avaient plutôt servi à sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques écologiques ? Aux commerces Suresnois ? À la valorisation de nos jeunes talents? Quand on fait du MUS une priorité, les sujets vraiment prioritaires passent au second plan.
Désastre démocratique. Les conseils municipaux sont parfois encombrés de décisions dérisoires, relatifs au MUS. On demande par exemple aux élus de voter sur le tarif d’un ouvrage ou d’une carte postale, vendu au
MUS à quelques exemplaires. Et jamais un bilan sérieux de son activité n’a été présenté aux élus.
Enfin, un désastre écologique. Plus de 1200 m2 de locaux chauffés, ouverts quelques heures par jour. Quasi toujours vides. L’empreinte écologique liée à la construction, les émissions de gaz à effet de serre du chauffage, l’éclairage, de la pollution pour rien.
Il est temps de rendre des comptes aux Suresnois, et la majorité municipale ne peut faire l’impasse sur le bilan de ce projet catastrophique qu’elle a porté, assumé, développé, sans que jamais le moindre doute n’émerge.
Et c’est bien la stratégie et l’ambition qu’il faut remettre en question – pas les équipes du Musée, qu’une fois de plus, je ne peux que féliciter. Mais après on nous dira que la ville est bien gérée !
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