Vélorution de velours à Suresnes

juillet 2020

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Des aménagements cyclables supplémentaires, une signalétique, une utilisation des Vélib’ en progression, un questionnaire en vue d’aménager de nouveaux stationnements pour vélos sécurisés… Suresnes et ses habitants sont de plus en plus accros à la bicyclette.
Texte : Stéphane Legras

La petite reine n’a jamais aussi bien porté son surnom. Si ces dernières années la bicyclette faisait de plus en plus d’adeptes, la crise sanitaire du Covid-19 a sérieusement accéléré le mouvement. Une révolution de velours que la Ville et ses partenaires accompagnent à travers divers dispositifs et aménagements.

Les aménagements cyclables renforcés et développés. Si le maillage des pistes à travers la commune est déjà bon, la signalétique de certains aménagements est en cours de renforcement, alors que de nouveaux sont créés, rue de la Tuilerie et sur le boulevard Washington. D’autres sont programmés, ils figurent en pointillés sur le plan ci-contre. Il s’agit par exemple des quais entre le pont de Suresnes et Saint-Cloud, et les avenues du Général de Gaulle et Franklin Roosevelt.

La ville de Suresnes a aussi travaillé avec Rueil-Malmaison pour ménager des continuités cyclables entre les équipements des deux villes. Par ailleurs, puisque l’ensemble des voies communales (attention, pas les grands axes qui sont eux gérés par le Département), sont en zone 30, il est possible pour les cyclistes de les emprunter à contresens, même si ce n’est pas matérialisé. Dans les quelques cas où c’est interdit, quand il n’y a pas de refuge par exemple, c’est signalé.

Enfin, les aménagements ne doivent pas empêcher d’être prudent et de faire attention aux autres utilisateurs de l’espace public, à commencer par les piétons et les voitures. La prudence étant encore plus de mise lorsque les pistes cyclablesont situées sur les trottoirs, par exemple boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny.

Le vélo c’est bien beau mais pour aller où ? Bonne question. C’est pourquoi, dans les semaines qui viennent, 50 panneaux sur 32 points indiqueront des destinations clefs. De couleur verte, ils indiqueront par exemple, à la station de tramway Belvédère, la direction de l’hôtel de ville ou de l’hôpital Foch. Tout ceci étant élaboré en collaboration avec les communes voisines, la direction des centres-ville de ces dernières sera également indiquée.

 

Vélib’ retrouve des couleurs. À Suresnes, les chiffres d’utilisation sont en augmentation. Les 5 stations (dont une double), matérialisées sur le plan ci-contre, tournent de mieux en mieux et ce n’est pas dû qu’à la résorption de problèmes intervenus lors du changement d’opérateur en janvier 2018. Certes les récentes grèves et la crise sanitaire n’y sont pas pour rien : avec le confinement, davantage de Vélib’ ont été utilisés. La station la plus importante, celle du pont de Suresnes, enregistre par exemple presque 430 prises de vélos au mois d’avril alors qu’en mai le compteur est passé au-delà des 2100.
En comparaison, en 2019, cette station phare de Suresnes avait une moyenne d’usage mensuel de 1100 et un pic à 1910 utilisations au mois de septembre 2019 pendant les grèves. Autre chiffre intéressant : les trajets à l’intérieur de Suresnes. Si l’on en comptait 38 en janvier 2019, ils étaient 336 en septembre 2019, avec deux stations supplémentaires, et même 469 en janvier 2020 (805 en mai 2020).
La preuve que les Suresnois pédalent de plus en plus.

Le nombre d’abonnements de Suresnois en apporte une autre preuve : de 583 en septembre 2019, on est passé à 721 en décembre et même 810 en mai 2020. Le nombre de nouvelles souscriptions monte également puisque l’on est maintenant au-delà des 170 mensuelles.

Le stationnement en question. C’est visiblement un des freins à un développement encore plus important de l’utilisation de la bicyclette. Suresnes manque de stationnements sécurisés. L’idée est d’y remédier en aménageant sur quatre ans de nouveaux dispositifs. Les travaux seront d’ailleurs subventionnés par la Région. Pour que leur emplacement soit optimum, un questionnaire a été distribué ces dernières semaines aux membres des Conseils consultatifs de quartier.

Plus de la moitié ont répondu. Enfin, pour le stationnement des autos cette fois, l’article 52 de la loi Lom (loi sur l’orientation des mobilités) interdit tout stationnement à moins de 5 mètres en amont des passages piétons, du côté où les voitures arrivent uniquement. Là, les seuls stationnements autorisés sont ceux destinés « aux cycles et cycles à pédalage assisté ou aux engins de déplacement personnel », ce qui permet de dégager de l’espace pour les futures implantations suresnoises.

L’appli Géovélo développée dans les entreprises. Elle recense 60 000 kilomètres d’aménagements cyclables en France, propose des statistiques personnalisées, des balades touristiques, des vélos en libre-service… L’appli Géovélo, une des rares sur le marché et avec qui le Territoire Paris Ouest La Défense mène une expérimentation, a déjà séduit 200 000 utilisateurs inscrits dans le pays. Ils ont parcouru 5,2 millions de kilomètres en 2019. Géovélo passe un nouveau cap et cherche à développer le vélo en entreprises (geovelo.fr/pro/entreprise).

Elle propose gratuitement : communauté privée avec statistiques partagées, challenges d’activité mensuels, forum interne pour échanges et entraides entre membres. Moyennant un abonnement (à partir de 50 euros mensuels en fonction de la taille de l’entreprise) s’ajoute un fil d’actualités animé par l’entreprise, pour communiquer directement auprès des « vélotafeurs ». Encore un moyen de promouvoir les itinéraires sécurisés.

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