Tolérance zéro pour les atteintes à la propreté

novembre 2021

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Les agissements d’une minorité nuisent à la qualité du cadre de vie de tous. Après une phase de pédagogie et d’information, les sanctions seront appliquées au barème maximum.

Texte : Arnaud Levy

C’est entendu : la propreté de la ville est l’affaire de tous. Mais si la très grande majorité des Suresnois agit en conséquence, par méconnaissance ou indifférence aux règlements, voire par incivisme certains habitants de la ville – ou des alentours – s’affranchissent à l’inverse des règles communes et ternissent la qualité du cadre de vie suresnois.

Avec un budget annuel de plus de 3 millions d’euros et 76 agents dédiés aux prestations de propreté, Suresnes déploie pourtant des moyens conséquents pour assurer un service de qualité. La Ville a aussi multiplié les campagnes d’information et de pédagogie promouvant le respect des jours de tri, et la prévention des dépôts sauvages, de l’abandon des mégots de cigarette ou des déjections canines sur la voie publique.

Avec la crise sanitaire, les masques sont devenus un outil du quotidien et une nouvelle source de pollution urbaine. La progression du commerce en ligne se traduit, quant à elle, par une augmentation des volumes de cartons d’emballage et de leurs dépôts irréguliers à même le sol.

Les services municipaux ont identifié 43 points noirs nécessitant des interventions quasi quotidiennes sur des « tas sauvages ». Et en 2020 ils sont intervenus pour effacer 134 graffitis. Suresnes est désormais déterminée à appliquer une tolérance zéro contre les incivilités qui salissent la ville.

Le maire, Guillaume Boudy, a demandé que le montant des sanctions prévues par le règlement municipal soit porté au maximum possible. Tout dépôt sauvage s’il peut être lié à un particulier, un syndic ou un commerce fera l’objet d’une facturation forfaitaire systématique du coût de la collecte et du traitement.

Enfin, engagement fort du Contrat de mandat, la brigade verte regroupant des agents formés au Code de l’Environnement est en cours de constitution. Sa mission : faire respecter la propreté dans les rues de la ville. Si cela passera d’abord par une sensibilisation aux bons comportements, elle pourra aussi sanctionner les atteintes à notre environnement.

L’application CiviSuresnes permet de signaler toute anomalie concernant la propreté des rues

Les bacs ça se rentre !

Trop de bacs restent présents sur la voie publique hors les jours de collecte, et dans certains cas 24 h sur 24, ce qui entraîne des problématiques d’hygiène, empêche le cheminement piéton et peut susciter la présence de dépôts sauvages à proximité.

Propriétaires individuels et syndics ont pourtant l’obligation de disposer d’un local de stockage des bacs. La règle est simple et, particulier ou commerçant, nul n’est censé l’ignorer : les bacs doivent être sortis au plus proche de l’heure de collecte et rentrés au plus tôt après celle-ci.

Pour le contrevenant l‘addition peut vite être salée : avec 21 jours de présence constatée il en coûtera (déduction faite des jours de collecte) 420 euros par bac d’ordures ménagères et 630 euros par bac jaune (emballages recyclables).

Bon à savoir : le nombre et la taille des bacs peuvent être augmentés sur demande des propriétaires ou commerçants.

Pour changer vos bacs et retrouver les dates des jours de collecte secteur par secteur : suresnes.fr/mon-quotidien/ urbanisme-et-environnement/dechets/

Renseignements, service Environnement, tél. : 01 41 18 17 61. 

Les mégots par terre polluent les mers

Le temps de dégradation d’un mégot va jusqu’à 12 ans. Son filtre, considéré comme un déchet plastique, contient 4000 substances toxiques et polluantes (acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb…) qui résultent de la combustion de la cigarette, dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes.

Or sa légèreté lui confère une grande capacité de dispersion : entraîné par les eaux de pluie et celles utilisées pour le nettoyage des voies publiques, un mégot jeté par terre a toutes les chances de rejoindre les mers et les océans.

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