Soir de contrôle sur le Pont de Suresnes

août 2020

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Un contrôle routier commun entre la Division régionale de circulation routière de la Préfecture de Police de Paris et la police municipale a eu lieu le soir du vendredi 21 août sur le Pont de Suresnes. Une première, pour ce type de dispositif, qui est appelée à se renouveler…

Texte: Arnaud Levy

Photos: Tiphaine Lanvin

L’emplacement est stratégique : au creux de la courbe du pont de Suresnes, et au sortir du virage à l’orée du bois, huit véhicules de la police nationale et deux de la police municipale ont pris place sur chaque sens de circulation réduisant celle-ci à deux voies. Il est 21H, vendredi 21 aout, l’opération conjointe qui commence à Suresnes est une première.

Un peu plus tôt dans la Salle des fêtes un briefing commun en a fixé le cadre devant les trente agents de la 4ème division de circulation de la Préfecture de police de Paris dirigée par le Lieutenant Desbleds et les cinq fonctionnaires de la police municipale de Suresnes qui y prennent part.

«C’est notre première opération conjointe de ce type avec une police municipale mais c’est, j’espère, la première d’une longue série » explique la cheffe de la  Division régionale de circulation routière, Tania Popoff, qui en rappelle le cadre juridique (les articles R 330 -1 & 2 du Code de la route encadrant ces contrôles) et  les objectifs:  prévenir et réprimer les infractions routières mais aussi «partager nos connaissances et nos pratiques » entre des policiers nationaux spécialistes de ces interventions et des municipaux familiers du terrain.

Le temps de donner quelques derniers rappels habituels (bien porter les chasubles dès que la nuit tombe, ne pas s’appeler par les prénoms devant les conducteurs contrôlés…) et le dispositif se déploie. Si l’objectif principal est bien d’agir pour renforcer la sécurité routière, le contrôle peut contribuer à la répression de tout type d’infractions. « Quand on commence un contrôle de ce type on ne sait jamais où cela va nous mener, résume une policière. Un simple contrôle routier permet parfois de boucler des enquêtes au long cours.»

Puissant 4×4 ou vieille fourgonnette, berline ou scooter, groupe de jeunes ou coule de retraité, famille nombreuse ou conducteur solo : les contrôles sont indisciriminés. Et ils ne tardent pas à porter leurs fruits.

Contrôles de stupéfiants

Quasi simultanément, sur chaque sens de circulation, les jeunes conducteurs d’une Mercedes flambant neuve et d’une Smart sont contrôlés positifs au cannabis. Leur soirée s’arrête sur la constatation de ce délit.  Les véhicules seront remisés et ils seront présentés à un OPJ à Paris.

 

Les tests salivaires permettent de détecter la présence de cannabis, d’amphétamines de coke ou d’opiacées  soulignent les « nationaux » en en présentant le fonctionnement à leurs collègues « municipaux» .

Un peu plus loin ils expliquent aux agents suresnois le potentiel des logiciels qui, sur l’interface d’une simple application de smartphones leur permettent de vérifier la validité d’un permis de conduire ou d’une assurance, de consulter le Fichier des assurances personnes recherchées, de savoir si un individu a des antécédents judiciaires, est recherché même fait l’objet d’une surveillance par un service spécialisé avec consigne de ne pas interpeller…

Présent tout au long de l’opération Yoann Lamarque, adjoint au Maire en charge de la Sécurité et de la Prévention, qui a accueilli les agents de la PP et se félicite de cette première suresnoise.

« L’intérêt, explique-t-il, est de renforcer les relations police nationale et police municipale en partageant information et expérience, et aussi montrer que les forces de l’ordre sont sur le terrain pour faire de la prévention routière mais aussi et sécuriser notre territoire. »

Au fil des contrôles les situations les plus diverses se succèdent avec a clef des sanctions mais aussi une bonne dose de pédagogie et de prévention.

« Bonne pioche »

Ici, c’est un véhicule dont le contrôle technique n’est pas à jour à qui il est rappelé que les délais accordés en raison du confinement s’achèveront début octobre.

Là, ce sont deux jeunes en scooter, un peu impressionnés, qui présentent leur permis mas pas le certificat d’assurance et en seront quittes pour un rappel au règlement assortis de messages de prévention sur le bon port du casque et le port de vêtements adaptés

La nuit tombe, éclairant les chasubles. Un groupe de cyclistes qui remonte la piste du pont, puis un jeune homme en trottinette sont tour à tour sermonnés pour défaut d’éclairage, avec rappel de la verbalisation attendue.

Mais avec la nuit, prévoit le Lieutenant Desbleds, le type d’infractions constatées va changer de nature. Son instinct ne le trompe pas.

Les constats de conduite sous alcoolémie, saisies de stupéfiants, ou d’escroquerie aux faux comptes Uber s’enchaînent avec notamment une « bonne pioche » qui aboutit à la saisie d’une quantité importante de cannabis avec tout l’attirail du dealer, couteau à cran d’arrêt et téléphonie inclus.

A 23h le dispositif est levé. Avec, pour chaque police, la ferme intention de le renouveler.

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